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Conduite et cannabis : ce que dit vraiment la loi française sur le THC et le CBD au volant

Conduite et cannabis : ce que dit vraiment la loi française sur le THC et le CBD au volant

Conduite et cannabis : ce que dit vraiment la loi française sur le THC et le CBD au volant

THC au volant : ce que prévoit réellement le Code de la route

En France, la consommation de cannabis contenant du THC (tétrahydrocannabinol) et la conduite sont strictement encadrées par le Code de la route. Le THC est classé comme stupéfiant, et la loi applique un régime de tolérance zéro pour les conducteurs.

L’article L235-1 du Code de la route précise que le fait de conduire un véhicule « en ayant fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants » est un délit, indépendamment de tout signe d’ivresse ou d’accident.

L’article L3421-1 du Code de la santé publique rappelle, de son côté, que l’usage illicite de stupéfiants est interdit, ce qui inclut le cannabis riche en THC (fleurs de cannabis, résine, concentrés, etc.).

La réglementation applicable au dépistage et aux seuils analytiques est précisée par :

En pratique, cela signifie que :

Comment se déroulent les contrôles routiers pour le cannabis ?

Les forces de l’ordre (police, gendarmerie) disposent aujourd’hui de plusieurs outils pour vérifier la présence de THC chez les conducteurs.

Les modalités de contrôle sont encadrées par les articles R235-2 et suivants du Code de la route, ainsi que par le décret n° 2016-1152 précité.

En général, le déroulement est le suivant :

Les contrôles peuvent être effectués :

Sanctions encourues en cas de THC au volant

La conduite après usage de stupéfiants est un délit, et non une simple contravention. Les sanctions sont prévues par l’article L235-1 du Code de la route et peuvent être lourdes :

Lorsque l’usage de stupéfiants est combiné à une alcoolémie délictuelle, les sanctions sont encore plus sévères : l’article L235-1-1 du Code de la route prévoit alors jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 € d’amende, outre les autres peines.

Il est important de noter que la responsabilité pénale du conducteur peut être aggravée en cas d’accident grave (blessés ou décès), avec d’éventuelles poursuites pour blessures involontaires ou homicide involontaire sous l’empire de stupéfiants (articles 221-6 et suivants du Code pénal).

CBD au volant : un cadre juridique différent, mais des zones de risque

Le CBD (cannabidiol) n’est pas classé comme stupéfiant en France ni au niveau européen. Il s’agit d’un cannabinoïde non psychotrope, présent dans la plante de chanvre (Cannabis sativa L.), dont les effets diffèrent nettement de ceux du THC.

Le cadre juridique du CBD repose principalement sur :

Cependant, cette légalité du CBD ne signifie pas pour autant qu’il n’y a aucun risque lors d’un contrôle routier :

La loi française ne prévoit aujourd’hui aucune exemption spécifique pour le conducteur qui aurait consommé uniquement du CBD mais serait positif au THC suite à des traces dans les produits.

Cannabis médical : que se passe-t-il pour les patients au volant ?

La France a mis en place une expérimentation encadrée du cannabis médical par la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019, puis par plusieurs arrêtés de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Certains patients, dans le cadre de pathologies graves, peuvent ainsi se voir prescrire des médicaments contenant du THC et du CBD.

Pour autant, en matière de conduite :

Il est donc recommandé aux patients bénéficiant de cannabis médical :

THC, CBD et aptitude à la conduite : ce que dit la science

Le THC est la principale molécule responsable des effets psychoactifs du cannabis. De nombreuses études scientifiques ont montré que le THC :

Ces effets peuvent persister plusieurs heures après la consommation, même lorsque la sensation de « défonce » ou de « high » semble avoir disparu. Certaines études évoquent des altérations subtiles des performances de conduite jusqu’à 6–8 heures après un joint riche en THC, voire plus chez certains consommateurs réguliers.

Le CBD, à l’inverse, n’est pas considéré comme psychoactif au sens classique du terme. Toutefois :

Pour la sécurité routière, les autorités privilégient donc un principe de précaution : toute présence mesurable de THC dans l’organisme d’un conducteur est perçue comme un facteur de risque, et la loi est en conséquence très stricte.

Quelles précautions prendre si vous utilisez du CBD ou du chanvre bien-être ?

Pour les personnes intéressées par le CBD, l’aromathérapie au chanvre ou les huiles à base de cannabis légal, quelques règles de prudence s’imposent avant de prendre le volant :

Pour les consommateurs de cannabis riche en THC, la seule stratégie réellement sûre au regard de la loi reste :

Ce qu’il faut retenir sur la loi française, le THC et le CBD au volant

Le régime juridique français est aujourd’hui très strict concernant la conduite et le cannabis :

Pour toute personne intéressée par les usages du chanvre, du CBD ou du cannabis médical, comprendre finement ce cadre légal permet de faire des choix éclairés et responsables, en particulier lorsqu’il s’agit de prendre le volant. Les connaissances scientifiques évoluent, de même que la réglementation sur le chanvre industriel et le cannabis médical, mais à ce jour, le principe central reste le même : dès qu’il y a THC et conduite, la loi française ne laisse que très peu de marge d’interprétation.

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